C’était un après-midi comme les autres à Paris, jusqu’à ce que je franchisse les portes de la Pause Simone. Au programme : découvrir un cours de self-défense à la Djihene Academy. Plongez avec moi dans cette aventure inattendue, entre sueur, adrénaline et empowerment.
Découverte de la Djihene Academy
Je ne suis pas sportive. Je n’ai pas de force. Je ne suis pas musclée. Je n’ai pas envie de souffrir. J’ai peur. Voilà les premières pensées qui me trottaient dans la tête en franchissant la porte de la Djihene Academy dans le 17ème arrondissement de Paris. Djihene Abdellilah, championne du monde de grappling et combattante pro d’Arts Martiaux Mixtes (MMA), a fondé cette académie avec l’objectif d’utiliser le MMA comme outil de développement personnel et de lutte contre les violences faites aux femmes.
Un cours de self-défense unique
Pour La Pause Simone, j’ai eu le privilège de tester cette méthode unique lors d’un cours particulier de self-défense. Dès le départ, Djihene partage une perspective révolutionnaire : “Il y a une responsabilité dans la manière dont on traite les aptitudes physiques des femmes dans les sports de combat”. Selon elle, les femmes ne doivent pas apprendre à se défendre comme les hommes. Une notion portée par une logique qui mérite d’être déconstruite.
Les mythes autour de la self-défense
Que signifie “frapper” ? Pour un homme, cela peut être un jeu de virilité appris dès l’enfance. Mais pour les femmes, la notion de confrontation physique reste souvent inconnue. Djihene explique que cette ignorance mène souvent à un état de sidération : “Notre cerveau fonctionne par rapport à ce qu’il connaît. Si on ne lui a jamais appris à se défendre, il bugue.” Elle travaille avec une diversité de femmes, des étudiantes aux avocates, toutes animées par la même envie d’apprendre.
Développer des réflexes intelligents
Djihene enseigne que se défendre ne nécessite pas de force brute mais de l’intelligence et de l’adaptation. Elle souligne : “On ne frappe pas en première intention. L’objectif est de faire sortir l’autre de son plan en l’obligeant à se réadapter en temps réel.” Par exemple, au lieu de tirer quand on vous attrape par le bras, elle suggère de courir en cercles autour de l’agresseur ou de s’asseoir brusquement.
Pratiques et situations simulées
Durant deux heures intenses, Djihene m’a mis à l’épreuve dans des situations variées, proposant des solutions simples pour chaque scénario. Elle m’a appris à gérer la distance face à un agresseur et à optimiser les mouvements au sol. J’ai aussi appris à libérer mes poignets en cas de saisie ou à réagir si on m’attrape par les cheveux ou le cou.
Surmonter les traumatismes et apprendre à réagir
Les sessions avec Djihene peuvent raviver des souvenirs douloureux, mais elles sont également cathartiques. Lorsqu’un exercice m’a ramenée à un moment traumatisant de ma vie, elle m’a encouragée à revivre la situation, cette fois avec des techniques pour me défendre. C’était à la fois émouvant et libérateur, me faisant comprendre que j’ai désormais des options.
Pourquoi la self-défense est essentielle
La self-défense devrait être une compétence accessible à toutes les femmes, peu importe leur milieu ou classe sociale. Djihene fait remarquer que la majorité des violences contre les femmes vient souvent de proches. Sa méthode propose des solutions concrètes pour désamorcer la violence et refuser de se laisser submerger par la sidération. “Le passage à l’action physique permet d’ouvrir de nouvelles portes.” affirme-t-elle.
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Retrouvez Djihene Academy sur TikTok et Instagram. Si ses cours vous intéressent, vous pouvez la contacter par mail à djiheneacademy@gmail.com. Elle propose notamment une carte de 10 cours de 1h30 (minimum recommandé pour être bien formée) au prix de 800 euros, mais aussi des sessions gratuites pour les femmes qui n’ont pas de moyens financiers.