Ah, le Skyr ! Ce nouveau yaourt tendance fait sensation dans le monde de l’alimentation. Mais derrière son succès, se cachent des interrogations sur sa santé. Décryptage d’un produit qui fait parler de lui !
Ecrit par : Marc Dubois, spécialiste en santé alimentaire, cet article explore les interrogations entourant le Skyr, ce produit islandais très en vogue. Marc vous propose une plongée dans les abysses de ce yaourt tant vanté.
Skyr : entre rêve islandais et réalité nutritionnelle
Arrivé tout droit des champs glacés d’Islande, le Skyr est souvent décrit comme l’aliment parfait pour ceux qui cherchent à allier plaisir et santé. Riche en protéines et pauvre en matières grasses, il semble cocher toutes les cases. Cependant, comme dirait le poète, « ne vous fiez pas aux apparences ». Le fameux Skyr, promu comme un élixir de bien-être, pourrait bien n’être qu’un another ordinary yogurt, selon les investigations de l’UFC-Que Choisir.
La valeur ajoutée des protéines : mythe ou réalité ?
Pour beaucoup, le Skyr est essentiel grâce à sa teneur élevée en protéines. À raison de 10g de protéines pour 100g, ce fromage blanc est loué pour sa capacité à générer une sensation de satiété. Or, comme l’explique Stéphane Walrand, chercheur en nutrition à l’Inrae, « la majorité des Français consomment déjà assez de protéines ». Ainsi, l’engouement pour le Skyr pourrait bien être une exagération diététique.
Skyr et sensation de satiété : un faux ami ?
La popularité du Skyr repose également sur son pouvoir « coupe-faim », mais est-il vraiment plus efficace que d’autres produits similaires ? En réalité, le Skyr offre 2 à 3 grammes de protéines de plus que certains fromages blancs allégés, ce qui n’est pas si significatif. UFC-Que Choisir précise que cette quantité est « insuffisante pour obtenir un vrai effet sur la satiété ».
Paroles d’expert : l’avis de Sophie Janvier
D’après Sophie Janvier, diététicienne-nutritionniste, ce qui attire dans le Skyr, c’est sa texture plus compacte qui rappelle celle du petit-suisse. « Mais tout dépend de ce que l’on a mangé à côté ! » souligne-t-elle. Pour elle, le Skyr reste un bon aliment grâce à ses protéines, mais aussi à sa teneur en calcium et en ferments lactiques bénéfiques pour le microbiote.
Le prix du Skyr : une pilule difficile à avaler
Le véritable point de discorde autour du Skyr, c’est peut-être son prix. Avec des coûts moyens autour de 9 euros le kilo, il se révèle « 3 à 6 fois plus cher qu’un fromage blanc allégé classique », d’après UFC-Que Choisir. Les arguments comme le temps d’égouttage et une teneur en protéines élevée justifient-ils vraiment ce tarif astronomique ?
Faut-il craquer pour le Skyr ou passer son chemin ?
En somme, le Skyr semble être une bonne option pour les personnes âgées ou les individus dénutris grâce à sa richesse en protéines et en calcium. Cependant, pour le consommateur lambda, il n’est peut-être pas plus efficace que d’autres produits laitiers moins chers. Bref, on pourrait dire que, le Skyr, c’est bien, mais pas à n’importe quel prix.
Alors, faut-il continuer à faire tout un fromage du Skyr, ou passer à autre chose ? À vous de trancher !