Deux Françaises disparues en Grèce : l’inquiétude des proches. L’incertitude règne autour de la disparition des deux jeunes femmes, suscitant des doutes quant à la thèse de l’accident.
Jeudi 20 juin 2024, huit jours après la disparition mystérieuse de Françoise Boutteaux et Marie-Pierre Arfel, une inquiétude grandissante envahit leurs familles. Les deux femmes, respectivement âgées de 73 et 64 ans, ont disparu alors qu’elles effectuaient une randonnée sur l’île grecque de Sikinos, dans les Cyclades. Depuis, leurs proches restent perplexes et sceptiques quant à l’hypothèse d’un accident de randonnée avancée par les autorités locales.
Des témoignages qui sèment le doute
Les éléments de l’affaire ne semblent pas jouer en faveur d’un accident. Selon les proches des disparues, plusieurs points ne collent pas. En premier lieu, il y a cet appel effectué au gérant de leur hôtel, dans lequel une photo montrant l’une des femmes allongée au sol après une chute a été envoyée. Pourtant, aucune information supplémentaire n’a pu être obtenue en raison d’une prétendue barrière linguistique.
Les enfants de Françoise Boutteaux contestent cet aspect, affirmant que leur mère a toujours su se débrouiller en anglais, même si c’était avec difficulté.
Des randonneuses expérimentées
Les profils des deux femmes ajoutent encore plus de mystère à leur disparition. Françoise et Marie-Pierre étaient toutes deux des randonneuses expérimentées, connues pour leur prudence. Laurie Delmas, une proche amie de Marie-Pierre, décrit cette dernière comme une voyageuse aguerrie, très sportive et vigilante. Marie-Pierre avait réalisé de nombreux voyages à travers l’Asie, se préparant minutieusement pour chaque éventualité, en particulier pour les randonnées.
Quelques jours avant leur disparition, Marie-Pierre avait également informé ses proches que la canicule sévissant sur l’île l’empêchait de sortir en journée. Elle avait donc adapté ses activités pour éviter les heures les plus chaudes, ce qui rend la thèse de l’accident lors d’une randonnée encore moins plausible.
Les hypothèses inquiétantes des proches
Face à ces contradictions, Laurie Delmas et Justine Michaux, la nièce de Marie-Pierre, expriment des inquiétudes croissantes. Elles se posent de nombreuses questions :
- Ont-elles fait une mauvaise rencontre ?
- Ont-elles eu un accident qui ne correspond pas à l’hypothèse de la chute ?
- Sont-elles séquestrées ?
Ces interrogations persistent, poussant les proches à envisager de se rendre sur place pour obtenir des réponses. La famille de Françoise Boutteaux a déjà entrepris le voyage vers Sikinos, tandis que Laurie Delmas et Justine Michaux envisagent de les rejoindre.
Attente des secours et soutien diplomatique
En attendant, tous les proches espèrent des retours du ministère des Affaires étrangères. Le Centre de crise et de soutien (CDCS), en collaboration avec l’ambassade de France en Grèce, a été mobilisé pour venir en aide aux deux femmes disparues. Toutefois, les familles restent dans l’incertitude et l’anxiété, espérant que les autorités apporteront des éclaircissements sur cette affaire qui reste entourée de mystères.